top of page

Le bilan humain de la Seconde Guerre mondiale est encore bien plus lourd que celui de la précédente.

 

Avec pas moins de 55 millions de morts, ce conflit est souvent qualifié de guerre d'anéantissement, car environ 70% des victimes sont des civils.

 

Des armes toujours plus puissantes sont inventées et perfectionnées, en allant du simple pistolet mitrailleur à la fameuse bombe atomique en passant le premier missile balistique.

Voyons maintenant en quels points la médecine de guerre ont progressé :

 

On observe un essor fulgurant dans la microbiologie, avec la première production en série de pénicilline vers 1942 pour l'armée américaine. La pénicilline est un antibiotique ( molécule le plus souvent de synthèse qui bloque et/ou détruit les bactéries) issu d'une moisissure découvert par le britannique Fleming en 1929 mais seulement utilisé pour les premières fois une décennie après.

 

Cet antibiotique permet de lutter contre diverses maladies infectieuses, comme celles qui menacent les soldats au front.Fleming (1881-1955), biologiste et pharmacologue britanique, qui, en 1928, de retour de vacances, s'apercoit que ses cultures de staphylocoques sont contaminées par un champignon. Il les examine attentivement et remarque que les staphylocoques ne se développent pas à proximité du champignon. Il pense alors que les champignons synthétisent une substance bloquant le développement des bactéries.

Mais la pénicilline étant difficile à produire en grande quantité, la découverte de Fleming sombre dans l'oubli, il attendra une dizaine d'années pour voir sa découverte remise au goût du jour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un autre type d'antibiotique sera aussi largement utilisé par l'US Army, les sulfamides,agents antimicrobiens largement utilisés contre la grippe sous forme de poudre blanche.

Chaque soldat du contingent américain en transportera une dose en cas de besoin. C’est en 1935 que le chimiste allemand Gerhard Domagk découvre qu'un colorant azoté, le Prontosil, permet de guérir les infections à streptocoques chez la souris. On montrera par la suite que le principe actif du Prontosil est le para-aminobenzène sulfonamide, couramment appelé sulfanilamide. Des essais cliniques menés avec le sulfanilamide mettent en évidence son efficacité pour enrayer diverses maladies bactériennes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                  

                                                                  

La première banque de sang est créée aux Etats-Unis en 1942 au sein de la croix rouge, dans le cadre de l'opération "Blood for Britain" ("du sang pour l'Angleterre"). En l'espace de cinq mois, ce programme Blood for Britain fut un succès complet, avec environ 15 000 donneurs et plus de 5 500 fioles de plasma récoltées. D'autres opérations suivront, permettant ainsi de sauver des milliers de vie.

 

                                                          

                                  

Cependant, le domaine des greffes et de l'anesthésie ne connaîtra que peu deprogrès pendant la Seconde Guerre Mondiale, soit parce que les procédés étaient déjà connus, soit parce que d'autres domaines médicaux attiraient plus l'attention des chercheurs (comme la microbiologie). Ce n'est qu'après la fin du conflit que ce domaines connaîtront une évolution imprésssionante jusqu'aux greffes de coeur. Par ailleurs les moyens de procéder dans la chirurgie réparatrice se perfectionneront pendant cette période.

 

Ce conflit est aussi l'occasion pour les forces de l'Axe comme le Japon ou l'Allemagne de se servir des prisonniers comme cobayes pour des expériences terribles visant à mettre au point des armes chimiques, tester la résistance du corps humain en milieu hostile ou encore pour rendre les soldats plus forts, ces expériences étant supervisées respectivement par les médecins SS et l'Unité 731. Des milliers de personnes seraient ainsi mortes suite à des congélations, une consommation d’eau salée, des injections de maladies mortelles, des dissections sur des sujets en vie, des momifications, immolations, etc... Au final, aucune de ces expériences ne feront pas avancer la médecine, sauf celles du gynécologue obstétricien allemand Carl Clauberg, qui met au point des traitements pour dépister la stérilité féminine, appelé le "test de Clauberg".

 

L'anesthésie-réanimation devient une discipline médicale à part entière à la fin de la guerre,  le rôle de l’anesthésiste s’est de plus en plus étendu aux périodes pré et post-opératoires et il lui a été confié le maintien et le rétablissement des fonctions cardio-vasculaires, respiratoires, rénales et endocriniennes. Ainsi, l’anesthésiste est devenu un réanimateur à part entière.  La sécurité et le confort du blessé ont été accrus par une meilleure connaissance de la physiopathologie ( c'est l'étude des troubles du fonctionnement de l'organisme lorsqu'il est atteint par une maladie), de la biologie et de la pharmacologie.

Une étape est aussi franchie dans la médecine civile grâce à la médecine militaire avec l’essor des transports sanitaires d’urgence, permettant à l’hôpital de sortir de ses murs et d’amener les techniques hospitalière d’anesthésie-réanimation au domicile des patients ou au bord des routes. Ces méthodes sont naturellement issues des évacuations des blessés de guerre. .

 

Bilan :

 

Les conditions de vie des soldats s'améliorent toujours plus, et même si certains domaines médicaux ne connaissent pas de réelle évolution pendant cette période, ils ont plus de chance de survivre aux batailles, sans oublié que cela a un impact positif sur leur moral. Les progrès en microbiologie sont considérables et les antibiotiques sont une révolution qui entraîne un recul de la mortalité d'une façon générale. De plus, les soins tout d'abord utilisés pour les soldats deviennent accessibles à tous.

bottom of page